Socialisation
1) Définitions
Tire son origine du mot latin SOCIUS « qui est fusionné »
Dictionnaire HACHETTE : La socialisation est le processus par lequel la vie et l'activité humaines sont prises dans le réseau des interdépendances sociales. La socialisation assure aux individus une appartenance sociale stable en leur permettant de se situer dans les classements sociaux et aboutit à une régulation des comportements telle qu'elle puisse faire l'économie d'une sanction externe.
Dictionnaire LAROUSSE (Français contemporain - Enseignement): la socialisation est la mise en commun des moyens de production.
2) Point sur la question
d'après un article dans Hachette
"On distingue habituellement deux types de socialisation : la socialisation primaire, celle qui s'effectue au cours de l'enfance au sein de la famille ou des groupes de pairs; la socialisation secondaire se réalise au contact d'institutions telles que l'entreprise, le parti politique, le groupement associatif ; elle suppose l'apprentissage de rôles liés directement ou indirectement à la division du travail.
Les théories de la socialisation se répartissent en deux groupes, celles qui insistent sur le conditionnement et celles qui la fondent sur l'interaction.
Les théories culturalistes, par exemple, s'inspirent parfois du freudisme et privilégient les expériences de la petite enfance. Elles envisagent la formation de l'enfant sur le mode d'une transmission par la génération précédente, d'une assimilation précoce et inconsciente par le sujet de schèmes corporels et d'attitudes culturelles censées déterminer ses attitudes futures. Sa socialisation est le modelage d'une personnalité conforme aux exigences de la culture de son groupe d'origine.
Par contre, George H. Mead, philosophe et psychosociologue américain (1863 - 1931), démontre que la socialisation, en tant que construction d'une identité sociale, s'effectue par un processus informel d'interaction et de communication avec les autres.
Si les deux groupes de théories insistent sur l'importance de la socialisation primaire, ils différent en ce qui concerne la socialisation secondaire, selon qu'ils admettent un plus ou moins grand degré d'autonomie de l'individu lui permettant de modifier l'acquis pour adapter ses dispositions, ses valeurs, aux situations et aux problèmes nouveaux qu'il rencontre ."
pour WALLON
« La clé de voûte de la socialisation est le processus d'appropriation, c'est d'elle que vont émerger les valeurs ».
« La socialisation est la relativisation de soi pour s'intégrer et se transcender dans le nous tout en étant sujet et reconnu comme tel. Un enfant pour qui ce mouvement n'est pas suscité et travaillé meurt à lui-même et aux autres ».
d'après un article dans « 700 mots-clefs pour l'éducation »
A la suite d'A.Percheron, nous retiendrons trois grandes conceptions de la sociologie :
- la première établit une relation d'équivalence entre la socialisation et le développement de la sociabilité. (l'enfant se socialise par imitation, il est actif)
- la seconde se définit par référence aux notions d'intégration sociale, de conformité et de normalité. (la société socialise l'enfant, le modélise, il est passif)
- la troisième désigne l'ensemble des processus par lesquels l'enfant construit son identité sociale; la socialisation est alors conçue comme un résultat d'interaction de l'enfant avec son environnement. (la socialisation est un processus interactif).
Problématique : la socialisation ne devrait pas être disparition de l'individu (effet de la collectivisation et / ou de la bande) c'est un processus, une construction, une évolution, une appropriation qui doit aussi favoriser l'individuation de l'enfant.
3) Autres mots
identification - intériorisation - appropriation - imitation - insertion - intégration - individuation
4) Sources
5) Commentaires
Les pratiques coopératives, parce qu'elles favorisent l'accueil de la parole et de l'émotionnel, respectent l'enfant tel qu'il est (sa globalité), dans un contexte empathique et sécurisant. Elles permettent donc de développer, en chacun des pairs, autour de situations d'interactions (et donc de conflits) le mouvement « socialisation <==> individuation »
Chaque enfant pourra ainsi :
· offrir les « moyens de production » dont il dispose : son potentiel et ses acquis.
· bénéficier réellement des moyens mis à disposition par l'enseignant et par ses pairs.
C'est dans ce double mouvement, vécu coopérativement, que l'enfant va comprendre et appréhender peu à peu son propre mode de "fonctionnement". Il apprend ainsi à défendre son identité dans toute situation sociale vécue.